Dessin du décor et choix de l’angle de prise de vue
J'utilise plusieurs possibilités pour définir l'architecture générale du décor: La maquette "à blanc" ou la construction 3D. Maquette "à blanc" pour l'image "Le saloon": La maquette volume, en carton, est construite avec les principaux volumes du décor (environ au 1/10eme). Je trace des repères pour les échelles et le tracé des perspectives. Je déplace l'appareil photo pour définir l'angle de prise de vue.
Vue 3D pour l'image "Le souffleur": Construction sur un logitiel 3D des volumes du décor.Je me déplace à l'intérieur de la 3D pour définir l'angle de prise de vue
Le négatif numérique (taille de l’image): Une fois le dessin de l’architecture du décor obtenu, J’agrandie cette image à la taille que je veux donner à l’image finale. Pour les Dramagraphies la taille moyenne des images est de 1,2 x 0,8m en 300 dpi.
Les maquettes volume
Lorsque je construis la maquette du décor ou d’un accessoire, je choisis sa forme, sa taille et son éclairage lors de la prise de vue. Cela devient un choix et non une contrainte. Le décor n’est pas un habillage, c’est un acteur de la comédie.
Maquette volume pour "Les Clowns" H: 70 cm |
Maquette pour "Quand la mer monte...." H: 50cm |
Maquette volume pour "Une baleine sur la banquise" H:80cm |
Les Prises de vues
Pour réaliser la prise de vue d'un élément de décor, je fais, selon la taille de l'objet dans l'image finale, plusieurs clichés de l'élément que je rassemble ensuite. J'obtiens ainsi une image nette sur toute sa profondeur et un négatif numérique plus grand. Pour exemple le bar de l'image "Le saloon": Douze images ont été nécessaire pour obtenir l'image du bar (taille du négatif: environ 80cm x 50cm en 300 dpi). Cette image importée dans l'image finale n'aura pas besoin d'être agrandie, elle conservera tout son piqué et sa netteté.
Cette image importée dans l'image finale n'aura pas besoin d'être agrandie, elle conservera tout son piqué et sa netteté.
Pour les personnages les clichés sont réalisés au déclencheur à fil. Le principe est le même, sauf que la chose se complique lorsque l'on est à la fois le photographe et le modèle. Mais c'est un choix. car ce travail de composition du personnage est long et je préfére être seul. Je peux tout explorer et mettre mon physique à rude épreuve. Je fais de nombreuses prises de vue de recherche, d'improvisation sur le personnage. J'obtiens des croquis photographiques dans lesquels je fais les choix de gestuelles et de d'expressions du visage. Cette image me sert de base pour réaliser le personnage final.
Le parti pris de netteté
Dans mes images rien n’est flou, c’est un parti pri. Celui de l’oeil humain et non de l’appareil photo qui lui crée des plans nets ou flous. Lorsque vous regardez une scène, partout ou vous posez votre regard le sujet est net. Le flou est une tare de l’appareil (ou un bienfait, c’est selon…). La peinture classique gère beaucoup mieux cette idée de lointain. Elle recrée la sensation d’éloignement par des glacis Fines couches de peinture figurant « l’épaisseur de l’air »). Pour mes images j’éloigne les plans par des glacis et en décontrastant les images.